Une semaine après le début de l’invasion Russe en Ukraine, des témoignages d’africains bloqués au milieu des combats continuent de défrayer la chronique sur le continent et sur les réseaux sociaux avec des images que certains qualifient d’insoutenables. On évoque aussi des actes racistes vis-à-vis des ressortissants africains, qui selon plusieurs médias sont refoulés à la frontière Polonaise alors qu’ils sont en résidence légale en Ukraine. On peut imaginer que la plupart fuient la guerre pour se mettre à l’abri.
L’Union Africain (UA) suit de près cette situation et a récemment réagi par le biais de sa porte-parole. « Le président en exercice de l’Union Africaine le Sénégalais Macky Sall et le président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat ont exprimé leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine. Les deux leaders appellent la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine », avait déclaré Ebba Kalondo au micro de Rfi il y a quelques jours.
Mais avec l’évolution de la guerre dans ce pays envahi par la Russie, on se rend compte que le droit international n’est pas respecté en particulier celui des ressortissants africains. L’UA se dit donc « particulièrement préoccupée par le fait que les Africains fassent l’objet d’un traitement différent, inacceptable, choquant, raciste et qui viole le droit international ».
Le Nigéria exprime sa consternation
Rfi dans l’une de ses éditions du journal parlé du 28 février 2022, a révélé que la présidence Nigériane a réagi après la diffusion de vidéos massivement partagées sur les réseaux sociaux. Une vidéo dans laquelle on voit une mère nigériane avec son bébé forcée de céder sa place à une autre personne. Mieux, un groupe d’étudiants Nigérians s’est vu refuser à plusieurs reprises l’entrée en Pologne. Ces derniers n’ont eu d’autre choix que de voyager à nouveau à travers l’Ukraine et de tenter de quitter le pays par la frontière avec la Hongrie. Dans ce contexte, les autorités nigérianes rappellent que la sécurité et les droits de l’homme des citoyens nigérians et des nombreux autres ressortissants africains sont primordiaux.
Une crise qui appelle à une mutualisation des efforts
Face à cette guerre entre la Russie et l’Ukraine, les pays africains se doivent de rester solidaires, du moins leurs ressortissants. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris le Sénégal et d’autres nations qui s’organisent pour mettre leurs compatriotes à l’abri du danger. « Dès qu’on a eu des allégations de mauvais traitements ou de racisme, au niveau du groupe africain des ambassadeurs ici, nous avons mis sur pied une approche commune de mutualisation de nos moyens, de nos efforts mais également de nos équipes relais qui sont sur le terrain et indistinctement on leur a donné des instructions d’aider tout ressortissant africain quelle que soit par ailleurs sa nationalité ou sa couleur de peau », a indiqué Papa Diop, ambassadeur du Sénégal en Ukraine et en Pologne sur les antennes de Rfi.