Préparatifs de la COP 28 : les dirigeants africains adoptent « la déclaration de Nairobi » et exigent l’instauration d’une taxe carbone mondiale
AWR
Les pays africains veulent parler d’une même voix à la prochaine Conférence des Parties (COP 28) sur le climat qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Emirats Arabes-Unis. C’est là tout l’intérêt du premier sommet africain sur le climat initié par l’Union Africaine (UA) et qui s’est tenu du 4 au 6 septembre 2023 à Nairobi au Kenya. L’objectif est de trouver un langage commun sur l’aide au développement et le climat afin de proposer des solutions africaines à Dubaï en fin d’année.
Les travaux de ce sommet ont pris fin sur une déclaration attendue de tous. Laquelle déclaration a été adoptée à la suite de longues discussions.
Les Etats africains à travers ce texte exigent en effet l’instauration d’une taxe carbone mondiale et la création de nouveaux droits de tirages spéciaux du Fond Monétaire International (FMI) pour le climat, à la hauteur de ce qui avait été alloué aux pays pauvres durant la période de crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19. Mieux, les dirigeants du continent souhaitent également que l’Afrique ait accès à des financements abordables pour une transition énergétique et une adaptation au changement climatique.
Par ailleurs, la « Déclaration de Nairobi » souligne le fait que 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et à un mode de cuisson propre. Mais l’accouchement de ce document consensuel a été difficile et le président de la commission de l’Union Africaine l’a reconnu à la fin des travaux. Moussa Faki Mahamat a indiqué que cette déclaration a été adoptée unanimement après d’intenses débats et discussions. Il souhaite néanmoins que ce sommet se tienne désormais tous les deux ans.