Rayhanatou Altine-Samey est entrée dans l’histoire du Niger depuis le 6 décembre dernier. Elle a en effet soutenu avec brio sa thèse de doctorat sur le thème : « Recherche de biomarqueurs dans la perspective d’un diagnostic précoce et d’une meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer : Etude translationnelle d’une approche métabolomique de l’animal à l’homme ». C’était à la faculté de médecine de l’Université de Tours à l’ouest de la France. L’impétrante qui a effectué ses travaux sous la direction scientifique de Sylvie Chalon et Laura Foucault-Fruchard, devient ainsi la première femme de son pays à atteindre ce niveau dans la discipline. « Je suis très contente de vous annoncer qu’après 3 années de thèse, j’ai soutenu mon PhD en neurosciences faisant ainsi de moi la 1ère Docteure en Neurosciences du Niger. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours chéri cette ambition, et venant d’un pays où les grandes carrières professionnelles chez les femmes sont stigmatisées par le contexte socio-culturel », a écrit la nouvelle docteure sur sa page Facebook après sa soutenance.
Partie du Niger il y a quelques années, grâce à une bourse du gouvernement marocain, Rayhanatou Altine-Samey a su tracer son chemin jusqu’en France où elle a réussi à percer les mystères du cerveau. Depuis son enfance, la jeune femme nigérienne nourrissait l’ambition de faire de longues études, et la voilà désormais spécialiste des questions du cerveau humain. « La plus grande problématique, c’est que l’on a une phase asymptomatique qui dure plusieurs décennies. Lorsque le patient a les premiers symptômes, il est déjà trop tard, la maladie est irréversible et les traitements sont seulement à visée symptomatique », explique-t-elle au micro de Rfi.
