La junte militaire au pouvoir au Mali depuis le coup d’Etat d’Août 2020, qui a vu le départ du pouvoir de feu Ibrahim Boubacar Keïta, a enfin fixé la durée de la transition. Elle est de vingt-quatre (24) mois à compter de Mars 2022. C’est à travers un décret signé du président intérimaire, le colonel Assimi Goïta. L’annonce a été faite le 06 juin dernier à travers un communiqué des autorités de la transition, lu à la télévision nationale par le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement. « La durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l’article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition », a-t-il déclaré. Il faudra donc attendre 2024 pour voir le retour des civils au pouvoir au Mali.
Une annonce qui intervient au lendemain du sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenu à Accra. En effet au cours de cette rencontre, l’organisation sous régionale avait indiqué que les autorités de transition au Mali ont proposé un calendrier de 24 mois, en plus des 18 mois déjà écoulés, tout en déplorant la non disponibilité de Assimi Goïta à honorer physiquement l’invitation qui lui a été faite de prendre part au sommet. Les chefs d’Etats de la CEDEAO ont alors décidé de maintenir les sanctions imposées au pays et de poursuivre le dialogue afin de trouver une porte de sortie.
L’institution sous régionale a regretté cette décision des militaires maliens de prolonger la transition. Les dirigeants de la communauté vont néanmoins se retrouver comme prévu au Ghana le 03 juillet prochain pour de poursuivre les discussions sur le dossier.
Mais avant, le facilitateur dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, va reprendre langue avec les autorités de Bamako et certains chefs d’Etat dans le but de trouver un consensus.
