19 juillet vers 15 h, plusieurs centres d’examen de Madagascar se sont agités, les candidats et candidates ont seulement arrêtés de poursuivre leur épreuve d’histoire géographie à cause d’une soi–disante fuite de sujet. D’un coup, dans plusieurs villes de Madagascar, Antananarivo, Antsirabe, Tamatave, Majunga, Antsohihy, Fianarantsoa… les épreuves ont été suspendues. Dans certaines localités, les candidats et candidates sont même sortis de leur salle et ont commencé un raffut. Dans l’urgence, le ministère de l’enseignement supérieur a pris la décision de changer le sujet, l’épreuve a pu être tout de même reprise avec plusieurs heures de retard. Mais la panique a déjà gagné tout le pays. Des milliers de parents ont rejoint les centres d’examens puisqu’avec ce changement d’horaire, il se pourrait que l’examen du jour se clôture vers 20 h. Scène impensable, ils leurs a fallu se prémunir de bougie pour les passer à leurs enfants dans les salles. Le délestage aidant et plusieurs établissements étaient dépourvues d’électricité. A 19 h 20, un père de famille de la capitale venue prendre sa fille s’inquiète. « Je ne sais pas comment nous allons rentrer chez nous, d’habitude les bus qui desservent notre trajet ne travaillent plus à cette heure ? A la maison, ils ne cessent de m’appeler. Je ne veux pas aussi les inquiéter ». Plusieurs parents se sont surement retrouvés dans son cas.
Des mesures exceptionnelles ont été alors prises par les forces de l’ordre. Sur sa page « facebook », la police nationale a notifié le déploiement de 1500 policiers à travers toute la capitale et ses alentours. De quoi rassurer quelque peu. Le ministère des transports et de la météorologie a sorti un communiqué sollicitant les bus urbains de travailler jusqu’à 22 h. Seules quelques lignes ont suivi la consigne. Quelques citoyens en utilisant leur propre véhicule se sont dévoués à ramener les parents et les enfants chez eux. Une goutte d’eau dans la mer malgré leur héroïsme. Les premières informations stipulent qu’il s’agit d’un acte de sabotage. Une enquête va surement s’ouvrir. Après cette épreuve, ce nom prend ici tout son sens, les candidats et candidates au baccalauréat ont encore eu une dernière journée d’examen officiel le jeudi. Du jamais vu depuis plus de 60 années d’Indépendance à Madagascar. Vers 20 h 04, un parent alerte que l’électricité a été coupée dans un quartier du centre–ville d’Antananarivo abritant un centre d’examen pourtant des candidats et candidates étaient encore dans les salles. Quatre ministres se sont invités à la chaîne nationale, la décision a été prise de reporter l’épreuve d’histoire géographie au vendredi 21 juillet, bien que celle–ci ne soit pas obligatoire. A y perdre son latin.