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Politique

Landry Adelakoun au sujet des 75 ans de l’adoption de la DUDH : « Nous sommes passés d’un monde un peu plus déshumanisé à un monde humanisé »

Réalisation : AWR

Le Bénin n’est pas resté en marge de la célébration des 75 ans de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Le 8 décembre 2023, la délégation de l’Union Européenne au Bénin en partenariat avec la Chaire Unesco des droits de la personne humaine et de la démocratie de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et Amnesty International, a initié une discussion sur l’état des lieux des droits humains dans le monde. Une activité qui intervenait à la veille de la Journée Internationale des Droits de l’Homme célébrée chaque 10 décembre. A l’issue des échanges, Africa Word Radio (AWR) a tendu son micro à Landry Angelo Adelakoun, juriste-consultant en droits humains et membre du Quintet, un creuset de 5 jeunes béninois défenseurs des droits humains.  

 

AWR : Quel sens revêt cette activité selon vous?

Landry Adelakoun : En réalité, c’est une activité presque annuelle pour rappeler un certain nombre de principes et de valeurs contenues dans la déclaration universelle des droits de l’homme, un texte fondateur du droit international. En le faisant, nous essayons de poser les balises pour voir un peu l’état des lieux, la situation des droits humains dans nos différents pays sur le continent et à travers le monde ; et aussi se pencher sur les perspectives d’avenir pour davantage contribuer à l’effectivité des droits humains sur le continent particulièrement au Bénin.

Quelle est la particularité de cette rencontre ?

La célébration de cette édition est toute particulière parce qu’à l’initiative, c’est la délégation de l’Union Européenne au Bénin, qui de façon particulière cette année a voulu associer les jeunes défenseurs des droits humains. C’est la première fois que cela se passe dans notre pays. C’est la première fois qu’une institution de telle renommée associe des jeunes à la célébration de la Journée Internationale des Droits de l’Homme qui coïncide avec l’anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des droits humains. C’est la première fois que la Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie désigne des jeunes défenseurs des droits humains pour être membres d’un  panel de haut niveau pour traiter des questions qui sont d’enjeux majeurs, d’enjeux actuels et toujours présents.

75 ans après l’adoption de la DUDH, quel est l’état des lieux dans le monde ?

S’il y a une chose à retenir 75 ans après l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme, c’est que le monde a évolué. Nous sommes passés d’un monde un peu plus déshumanisé à un monde humanisé. Le monde a évolué en ce sens que désormais, il y a des possibilités d’actions pour les citoyens d’agir quand nous constatons qu’il y a des cas de violation des droits humains. 75 ans après, nous sommes pour la plupart dans une société démocratique et respectueuse des droits humains même si par ailleurs il y a des imperfections, des violations qui s’observent. C’est justement pour travailler à amenuiser ou à effacer carrément ces différentes violations que nous avons l’obligation de célébrer l’anniversaire de cet instrument majeur et de célébrer la Journée Internationale des droits de l’homme.

Que peut-on retenir de votre intervention dans ce panel ?

Notre intervention a consisté à montrer d’abord la pertinence de l’effectivité des droits humains, à montrer l’utilité du travail des défenseurs des droits humains et particulièrement le Quintet. C’est une opportunité pour nous de rappeler nos actions en termes de contentieux stratégiques. Nous sommes présents devant les juridictions béninoises et supranationales, notamment la Cour Constitutionnelle, la Commission Africaine des Droits de l’homme et des peuples, la Cour de Justice de la CEDEAO ou encore d’autres mécanismes. C’est de rappeler un peu le rôle que nous jouons dans la défusion, l’éducation aux droits humains. Et rappeler enfin notre disponibilité à accepter chaque fois la main tendue des organisations ou des institutions de l’Etat qui interviennent dans la chaine de mis en œuvre et de protection des droits humains.

Après la célébration quelle sera la prochaine étape ?

Le mois de décembre est un mois particulier de célébration. Nous allons continuer la sensibilisation avec d’autres organisations. Mais après quand nous allons finir, nous ferons le point de ce qu’il y a lieu de faire. Ce qui a lieu de faire pour nous, c’est d’investir généralement et particulièrement dans la promotion des droits humains. Parce que nous savons qu’il y a aujourd’hui une sorte de méconnaissance des droits humains et des textes qui gouvernent les actions dans la République. Ce qui fait que finalement, ces textes se retrouvent en situation de conflit avec les lois de la République. Notre rôle désormais c’est d’activer davantage la défense des droits humains, défendre ceux-là qui voient leurs droits violés mais qui n’ont peut-être pas le courage ou la capacité de revendiquer.

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