Football | Organisation de la CAN 2025 : La CAF décharge la Guinée, d’autres pays se positionnent
AWR
La Guinée ne sera plus l’hôte de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Très inquiète de la lenteur des travaux sur les chantiers des différentes infrastructures devant abriter la compétition, l’instance faitière du foot africain a finalement pris ses responsabilités. Elle a déchargé le pays de l’organisation de l’évènement. L’annonce officielle a été faite le 1er octobre dernier à l’issue d’une visite du président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe à Conakry. Durant cette visite le Sud-Africain a rencontré les autorités de la junte militaire avant de s’exprimer. « Vu le retard dans les préparatifs, il faut rouvrir l’appel à candidature », a-t-il indiqué à la sortie de son audience avec le président Mamadi Doumbouya. Dans un communiqué publié au lendemain de cette annonce, la CAF a expliqué que sa décision a été prise «en raison du manque d’infrastructures et installations en Guinée capables d’accueillir une Coupe d’Afrique des Nations de classe mondiale».
En Guinée, certains amoureux du ballon rond n’ont pas caché leur déception après le retrait de la CAN à leur pays. « C’est une déception pour nous de rater cette CAN. C’était une grande opportunité pour la Guinée d’organiser pour la première fois une grande compétition de ce genre. Ça allait apporter beaucoup à la Guinée en termes de visibilité et en termes économique », a confié un citoyen guinéen à BBC. C’est le même son de cloche du côté des dirigeants sportifs. Mariam Sy, présidente du Comité de Normalisation de la Fédération Guinéenne de Football (CONOR-FEGUIFOOT) se dit aussi très déçue de cette décision de la CAF, même si elle reconnait qu’elle est objective. Selon elle, le pays était dans une bonne dynamique pour l’organisation de la CAN 2025. « Malheureusement la Guinée a perdu beaucoup de temps dans la construction des infrastructures. Et c’est un élément extrêmement important pour avoir une CAN chez soi », a-t-elle fait savoir. Pour sa part, le ministre guinéen des sports a réaffirmé tout l’engagement des autorités à continuer le calendrier prévu pour la construction des infrastructures. « Nous allons mettre tout en place pour permettre à ce pays de se développer. On restera dans la programmation qu’on s’est fixée. On ne veut plus que les Guinéens pensent que ce n’est pas possible », déclare Béa Diallo.
Aussitôt la CAN retirée à la Guinée, plusieurs pays ont manifesté leur intention d’abriter la compétition dans 3 ans. Il s’agit notamment du Nigéria, du Maroc et de l’Algérie. Rappelons que la CAN 2023 est décalée en 2024 et se jouera en Côte d’Ivoire où les chantiers sont presque achevés.