La finale de l’édition 2022 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine s’est déroulée à Rabat le 23 juillet dernier et a vu la victoire des Banyana Banyana de l’Afrique du Sud face aux Lionnes de l’Atlas du Maroc sur le score de 2-1. Ceci grâce à un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63e, 71e), après 5 finales perdues.
C’est la première fois de leur histoire que les Sud-Africaines remportent ce trophée continental. Une victoire qui suscite des espoirs dans un pays où la discipline attire peu de gens. « Oui, c’est incroyable que l’on soit championne d’Afrique. C’est le résultat de tout le travail accompli du niveau local aux niveaux les plus élevés. Je suis tellement contente pour elles. Elles le méritent », se réjouit au micro de Rfi, l’entraineur d’une équipe de football dont l’une des joueuses de la sélection nationale est la fondatrice. La capitaine de l’équipe réserve du club est toute aussi heureuse de cette récompense. Selon cette dernière, les Banyana Banyana avaient besoin de remporter cette coupe parce qu’elles avaient été plusieurs fois si proches du but. « Ça montre que notre équipe a progressé. Elle n’a jamais baissé les bras et a continué à tout donner jusqu’au bout. Ça pourra ouvrir des portes pour attirer plus de sponsors », poursuit-elle.
Pour Mikamogeleng Tshoki capitaine d’une formation de Sowéto, ce sacre attirera désormais les regards sur elles et elles feront l’objet de beaucoup plus d’attention. « Elles nous ouvrent la voie pour qu’on nous accorde plus d’attention. A Sowéto, ce n’est pas toujours facile. Le foot féminin n’est pas encore pris au sérieux. Alors, à chaque fois que les Banyana gagnent et que les gens les regardent, on est un peu mieux estimées », déclare-t-elle.
Du côté du Maroc, malgré la défaite en finale, le bilan de la participation à cette CAN aura été globalement positif, parce que c’est également pour la toute première fois que le pays atteint ce niveau de la compétition avec une telle performance des joueuses.