La 27e conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (COP 27) s’est ouverte le 6 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Egypte. Au deuxième jour des travaux, on est entrée dans le vif du sujet pour la centaine de dirigeants venus de plusieurs pays de la planète. Parmi ceux-ci, des chefs d’Etat africain qui ont à cœur de défendre leur priorité pour que une édition réussite de la COP sur le continent. Les pays africains attendent en effet la concrétisation des promesses en matière de financement comme convenue à Glasgow en Ecosse pour la précédente édition.
L’Afrique espère aussi des engagements sur le mécanisme de financement spécifique pour les pertes et les dégâts subis. Elle souhaite par ailleurs qu’on l’aide à préserver ses forêts en particulier dans le bassin du Congo, devenu premier poumon de la planète.
Pour Vanessa Nakate, militante écologiste ougandaise qui est intervenue au micro de BBC Afrique en marge de ce sommet, le temps des discours creux est révolu. « L’ensemble du continent africain est responsable de moins de 4% des émissions mondiales de gaz. Et pourtant de nombreux africains subissent les impacts brutaux de la crise climatique et n’ont pas les ressources nécessaires pour s’en remettre. C’est pourquoi le financement des pertes et dommages est désormais inévitable. Il n’y plus de temps pour la conversation, le dialogue ou le débat », a-t-elle martelé.
Dans son intervention à la tribune officielle de la conférence, le président de la République du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall a abondé dans le même sens. « Nous sommes pour une transition verte, juste et équitable, en lieu et place de décisions qui portent préjudice à notre processus de développement… Nous en supportons le coût avec le développement de projets verts financés souvent par recours à la dette, alors même que la mise en œuvre doit être financée par des dons conformément aux engagements convenus », a-t-il souligné. Plusieurs autres présidents africains sont intervenus pour appuyer les déclarations du chef Sénégalais. Il s’agit de : Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Paul Kagamè du Rwanda, Andry Rajoelina du Madagascar, Mahamat Idriss Déby du Tchad. Pour le ghanéen Nana Akufo-Addo, l’Afrique a un rôle considérable à jouer et personne ne gagnera si elle perd.
