L’un des faits marquants du récent sommet du G20 tenu les 9 et 10 septembre dernier à New Delhi en Inde, a été l’entrée officielle de l’Union Africaine dans le cercle restreint des pays aux économies les plus développées dans le monde.
En effet, depuis quelques années, les pays du continent ont fait pression pour avoir des places significatives au sein des institutions internationales. Avec ce siège qui vient d’être obtenu, les dirigeants africains espèrent peser lourd lors des prochaines discussions concernant les réformes financières liées au climat. « Cette adhésion pour laquelle nous nous sommes mobilisés offrira un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour son efficace contribution à relever les défis mondiaux », s’est réjoui le président de la Commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat. Selon le président du Nigéria Bola Tinubu qui était aussi invité à ce sommet, cette entrée officielle de l’Union africaine au G20 va désormais permettre de faire davantage avancer les aspirations du continent sur la scène mondiale. Son homologue de la Zambie Hakainde Hichilema estime que l’acceptation de l’UA au G20 signifie que l’Afrique a été reconnue comme un acteur clé dans le paysage économique mondial. « Les pays africains doivent tirer parti de cette position pour accélérer le développement de leurs économiques et de leurs jeunes populations », a écrit le dirigeant zambien sur son compte X.
Pour plusieurs observateurs, l’intégration de l’UA au G20 comme membre permanent est une injustice qui vient d’être réparée. Et pour cause, l’institution panafricaine regroupe au total 55 pays pour une population de 1,4 milliards d’habitants avec 3 milliards de Produit Intérieur Brut (PIB). Ce qui lui vaut le rang de 8e dans le G20.
Créé en 1999, il est le principal forum pour la coopération internationale dans les domaines de la finance et de l’économie.