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Politique

Diplomatie : Infographie des grands sujets abordés au cours de la visite de Macron au Bénin

Louis Tossavi

Comme annoncé, le chef d’Etat français était en visite officielle de travail à Cotonou les 26 et 27 juillet 2022. Plusieurs sujets de la coopération bilatérale entre le Bénin et la France étaient au menu du tête-à-tête entre Patrice Talon et son homologue Emmanuel Macron. Ces sujets touchent entre autres la Culture, la politique, la formation technique et professionnelle.

 

De passage à Cotonou le 26 juillet dernier en provenance du Cameroun, le président Emmanuel Macron a eu un tête-à-tête avec Patrice Talon au palais de la Marina le lendemain de son arrivée. L’hôte du président béninois a eu droit par la suite à une visite guidée de l’exposition des 26 trésors royaux restitués en novembre 2021 et des œuvres contemporaines. A la fin, les deux dirigeants ont animé une conférence de presse conjointe au cours de laquelle ils ont passé au peigne fin des sujets qui ont meublé leurs discussions.

Au plan sécuritaire, le président Talon a profité de la visite d’Emmanuel Macron pour solliciter l’appui de la France dans la lutte contre le terrorisme. « Nous avons évoqué et convenu que la France nous appuierait davantage dans notre effort de lutte contre le terrorisme. Parce qu’aujourd’hui, c’est l’un des principaux défis et malheureusement, nous n’avons pas encore obtenu gain de cause auprès des autorités militaires françaises pour une certaine donnée de la coopération », a dit Patrice Talon qui a tout de même salué l’engagement de la France aux côtes des Béninois en ce qui concerne les renseignements. « Il y a une bonne coopération entre nos deux pays dans ce domaine ainsi que le renforcement des capacités. Mais nos hommes ont beau être bien formés, beau avoir les renseignements, beau être braves, disposés à être au front, mais ils ont besoin d’armements. Et en cela, nous attendons un effort de votre part. Nous avons les moyens financiers d’acquérir ces équipements, mais aujourd’hui avec les tensions qu’il y a dans le monde, acquérir ces équipements devient un peu problématique. Nous savons que vous avez les moyens de nous les fournir. On l’a exprimé et vous avez pris l’engagement de faire ce qu’il faut pour que nous ayons ces équipements », a plaidé le locataire de la Marina.

Des doléances que le président français a réaffirmé la volonté de son pays de satisfaire. A en croire Emmanuel Macron, la culture, la formation, le développement, l’activité entrepreneuriale, l’accompagnement des réformes ne sont possibles que si la sécurité est maintenue au plan national et régional. Et en rendant hommage aux forces armées et aux forces de sécurité intérieure du Bénin, le locataire de l’Elysée a rassuré que la France sera toujours aux côtés des autorités béninoises pour faire face à la menace djihadiste.

La formation aux nouveaux métiers, un défi concret

Depuis plusieurs années, le Bénin a décidé de faire de la promotion de la formation technique et professionnelle, une priorité. Dans cette dynamique, le pays fait recours aux partenaires pour l’appuyer. Cette question a été abordée au cours de la conférence.  « Nous avons décidé d’aller beaucoup plus loin, de sorte que sur 10 jeunes qui sortiraient du système éducatif quel que soit le niveau, 7 au minimum soient formés aux métiers. Cela demande un investissement important pour les écoles, les lycées, les centres de formation à tous les niveaux », a fait savoir Patrice Talon qui souhaite que la France appuie le Bénin auprès de l’Union Européenne pour que cela se concrétise assez vite surtout en termes d’appuis directs et de déploiement de formateurs.

Emmanuel Macron apprécie cette stratégie des autorités d’investir dans la formation technique et professionnelle et a souligné que son pays va aider le Bénin à développer ces formations. « La formation de la jeunesse, la formation professionnelle, la préparation aux nouveaux métiers, ce sont des sujets très concrets sur lesquels nous allons continuer d’agir ensemble », dira le dirigeant français.

Quid de l’agenda de la restitution des biens culturels

Emmanuel Macron et Patrice Talon n’ont pas manqué de revenir sur la restitution des biens culturels africains au cours de leurs échanges. Interrogé sur l’agenda du retour de ces trésors toujours gardés dans l’hexagone, l’hôte du Bénin a été on ne peut plus clair. « Ce que nous souhaitons faire, c’est de pourvoir rendre plus simple le cadre de ces restitutions. Sur la base de cette doctrine, un travail a été demandé. Nous sommes techniquement et scientifiquement prêts. Nous allons faire une proposition de textes qui seront soumis au parlement français. C’est un travail qui doit se poursuivre, qui ne relève pas de l’arbitraire. Ça n’est ni un cadeau, ni un geste politique. Ce sont des critères scientifiquement établis sur les conditions de sortie des œuvres », a indiqué Emmanuel Macron.

A ses dires, les conditions de restitution, de conservation de ces œuvres nécessitent un travail préparatoire qui n’a pas le temps de la loi. « Il y a une intimité, une amitié entre les équipes béninoises et françaises qui ont préparé tout ce travail. Elles continuent à travailler ensemble et elles vont pouvoir identifier les autres œuvres qui peuvent relever de cette logique », a-t-il ajouté.

Qu’en est-il des prisonniers et exilés politiques

Lors des discussions entre les chefs d’Etat Béninois et Français, il a été par ailleurs aussi question de la politique. En effet, au sujet de la détention et de l’exil de certaines figures de l’opposition béninoise, il a été demandé à Patrice Talon s’il envisage mener des actions en vue de la libération des leaders emprisonnés. « Il semble que notre image soit un peu écorchée par la situation politique que le Bénin a connu ces derniers temps. Moi je n’en rougis pas du tout. Votre cause peut être juste mais vous n’avez pas le droit d’utiliser des moyens répréhensibles, criminels pour la défendre. C’est ce qui s’est passé au Bénin. Je conviens avec vous que c’est des gens qui ont agi dans le champ politique. Mais si les actes qui ont accompagné leurs revendications sont délictuels ou criminels, ils restent punis », a répondu Patrice Talon.

Selon lui, libérer des gens qui ont commis des crimes ne relève pas de l’ouverture. Il précise néanmoins que ces personnes pourraient bénéficier de grâce.

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