Le Togo qui a lancé en 2014 le processus de son adhésion au Commonwealth va officiellement déposer sa candidature en juin prochain lors d’un sommet de l’organisation qui se tiendra à Kigali au Rwanda. Cette décision a été approuvée par les parlementaires togolais le 22 avril dernier lors d’une session d’après BBC-Afrique.
Selon les explications du 3e vice-président de l’Assemblée Nationale du Togo, Senanu Alipui Koku, cette décision est d’ordre économique et non politique. « C’est beaucoup plus pour des raisons économiques. Nous sommes dans un monde globalisé et l’Anglais est une langue d’affaires, quand bien même nous sommes francophones et la culture française fait partir de notre histoire, de notre identité et même de notre avenir. C’est pour pouvoir rester compétitif et continuer à attirer des investissements. Il était important qu’on essaie de diversifier les partenaires que nous avons pour accéder à d’autres marchés. Cela va faciliter notre intégration régionale », a-t-il confié à BBC.
A la question de savoir si de ce fait, le pays quitte la francophonie, le député togolais s’est montré rassurant. « Les liens que nous avons avec la francophonie sont indissolubles », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Commonwealth est une organisation intergouvernementale constituée dans les années 1920 et composée d’une cinquantaine d’Etats membres, tous d’anciennes colonies britanniques. Mais d’autres y adhérent et ceci sur condition : accepter les principes énoncés dans la charte ; être un Etat souverain ; reconnaître la reine Elizabeth II comme cheffe du Commonwealth ; accepter l’anglais comme langue du Commonwealth ; respecter les vœux de la population d’adhésion ou non ; avoir eu un lien historique avec un Etat déjà membre.
C’est le cas de la République du Togo qui a récemment commémoré les 62 ans de son accession à la souveraineté internationale.