Coupe d’Afrique des Nations : les pays organisateurs des éditions 2025 et 2027 connus avec une surprise à la clé.

Les équipes qualifiées pour la CAN 2024 en Côte d’Ivoire connaîtront leurs adversaires à l’issue du tirage au sort prévu pour le 12 octobre. Mais avant cette date et selon le calendrier établi par la Confédération Africaine de Football (CAF), les noms des pays organisateurs des éditions de 2025 et de 2027 de la compétition ont été annoncés le 27 septembre dernier. Retour sur les capacités des candidatures et le grand moment de la révélation des pays sélectionnés.

L’instance faitière du football africain avait enregistré au total 4 dossiers de candidature pour l’organisation de cette prestigieuse compétition. Il s’agit des dossiers du Maroc, de l’Algérie, de la Zambie et du duo Nigéria-Bénin. Aux yeux de certains analystes, les dossiers des deux premiers pays cités semblent être plus sérieux et plus ambitieux que ceux des autres. La raison est toute simple, ces nations disposent de plusieurs stades et/ou autres d’infrastructures aux normes CAF et FIFA. Et ce n’est pas tout, ces pays ont de l’expérience dans l’organisation des grandes compétitions africaines, et l’ont démontré à ces dernières années.

Cependant, le dossier du duo Bénin-Nigéria est aussi à prendre au sérieux. Les deux pays voisins disposent également d’infrastructures aux standards internationaux. Même si le Bénin n’a jamais abrité la CAN sénior, il a par le passé démontré sa capacité à bien organiser les compétions africaines comme la CAN junior en 2005. La volonté politique affichée dans l’amitié retrouvée des deux voisins et les efforts déployés depuis des années d’un côté comme de l’autre pour développer davantage les infrastructures à divers niveaux, constituent les autres atouts majeurs de cette candidature. Le dossier de la Zambie grande nation de foot sur le continent est également à prendre très au sérieux.

Au bout d’une longue période de préparation, les membres du Comité Exécutif (COMEX) de la Confédération Africaine de Football (CAF) ont tenu une réunion le mercredi 27 septembre 2023 au Caire en Egypte. Et comme on pouvait s’y attendre, l’organisation de la 35^e édition (2025) de la Coupe d’Afrique des Nations a été attribuée au Maroc, après le désistement spectaculaire de l’Algérie, de la Zambie et celle du duo Bénin-Nigéria. La grande surprise a été le trio Ouganda-Kenya-Tanzanie, qui a remporté le vote pour abriter la plus prestigieuse des compétitions sportives en Afrique en 2027.

Se prononçant à l’issue de ces désignations, le président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Motsepe a expliqué que tous les pays candidats et concurrents du Maroc pour l’organisation de la CAN 2025 se sont retirés par solidarité. « Tous les pays qui étaient candidats pour la CAN 2025 ont décidé de se retirer après avoir eu des échanges entre eux. La raison principale de ces retraits, c’est pour le Maroc, qui est le pays africain qui soumet sa candidature pour la Coupe du monde 2030. (…) Il y a non seulement un engagement vis-à-vis du développement du football en Afrique, mais aussi un engagement plus grand que certains qualifient de solidarité », a-t-il laissé entendre.

Quant au surprenant choix du trio Ouganda-Kenya-Tanzanie, le président de la CAF a expliqué que cela est dû à l’implication personnelle des dirigeants au sommet de ces nations. « C’est la toute première fois depuis très longtemps que le Conseil des Associations de Football d’Afrique de l’Est et Centrale a accueilli une CAN. La dernière fois, c’était en Éthiopie en 1976. Les présidents Ruto du Kenya, Museveni de l’Ouganda et Mme Samia Suluhu Ameir de la Tanzanie ont exprimé leur profond engagement à l’égard de cette organisation. Je suis très fier lorsque des pays s’unissent. On n’a jamais été aussi unis et le football nous a unis. Il y a beaucoup d’enthousiasme qui nous rend tous fiers en tant qu’Africains. La CAN 2027 sera un grand succès », promet Patrice Motsepe.

Rappelons que l’organisation de la CAN 2025 a été retirée à la Guinée Conakry pour manque d’infrastructures et/ou installations adéquates pouvant abriter la compétition, ainsi que le retard constaté dans la réalisation des chantiers ouverts. Toutes choses qui n’ont pas rassuré la CAF qui a dû prendre ses responsabilités.