Corridor Abidjan-Lagos : Le comité interministériel de pilotage évalue l’avancement des différentes composantes du projet

Le comité ministériel de pilotage du projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos a sous l’égide de la commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu sa 20^e réunion le 15 décembre dernier à Cotonou. Ladite rencontre a permis aux parties prenantes d’avancer sur les débats autour des différentes composantes de la réalisation de cette infrastructure d’envergure.

Longue de 1028 km et d’un coût estimé à près 1000 milliards de francs CFA, l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos est visiblement le plus grand projet routier d’Afrique qui prendra corps d’ici quelques années. Mais avant, les dirigeants des pays concernés multiplient les contacts afin d’évaluer tous les aspects du projet et convenir du tracé de l’infrastructure. C’est dans cette logique que s’est tenue la 20^e réunion tournante du comité ministériel de pilotage, après celle d’Accra tenue en mars dernier. De façon concrète, cette réunion a permis aux Etats du corridor de traiter des questions techniques et financières de la mise en œuvre du projet. Il s’agit notamment de l’avancement des composantes, l’établissement de l’autorité de gestion du corridor, les défis de recherche de financement du projet et plus généralement sa concrétisation. La séance à huis clos a été ouverte par une cérémonie protocolaire marquée par une série d’interventions. Dans le discours introductif de Sédiko Douka, commissaire des infrastructures, de l’énergie et de la Digitalisation de la commission de la CEDEAO, lu à cette assise par le représentant résident de la CEDEAO au Bénin Amadou Diongue, l’objectif premier du corridor a été rappelé aux panelistes :  supprimer toutes les barrières tarifaires, non tarifaires afin d’assurer la libre circulation des personnes et des biens. Selon les explications, cette autoroute desservira 400 millions d’habitants de l’Afrique de l’Ouest, ce qui représente près de 70% du trafic de la région. Aux dires d’Amadou Diongue, l’année 2024 sera une année pleine d’activités et toutes les composantes du projet évolueront en parallèle en vue de soumettre les rapports finaux et les dossiers d’appel d’offre de construction de l’autoroute.

José Tonato, Ministre des Transports du Bénin s’est réjoui de constater que plusieurs composantes du projet ont pu suivre leur cours normal, notamment l’étude de faisabilité des conceptions techniques, qui représentent ici les phases 3 et 4 du projet. Il faut préciser que le Bénin, qui s’était retiré momentanément du projet, est désormais de retour. « Le souhait du Bénin est de voir le tracé proposé tenir compte des plans directeurs de développement économique et des plans nationaux transport de chaque Etat membre », a-t-il insisté.

Soulignons qu’avant la réunion du comité interministériel, les experts et les autres cadres des pays concernés par la construction de l’autoroute Abidjan-Lagos, ont tenu une importante réunion les 13 et 14 décembre dernier. Elle a permis aux participants de se pencher sur les différents aspects techniques de la réalisation de cette autoroute qui rappelons-le partira d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour Lagos au Nigéria et traversera Accra au Ghana, Lomé au Togo et Cotonou au Bénin.