Une délégation du Bénin a fait le voyage de Charm el-Cheikh pour les travaux de la 27e Conférence des Parties (COP 27) sur le climat en Egypte. Au nombre des membres de cette délégation, figure l’enseignant-chercheur à l’Ecole Polytechnique de l’Université d’Abomey-Calavi (Epac) et directeur général de l’Environnement et du Climat au Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, Martin Pépin Aïna. Au micro de nos confrères de Radio Bénin, il est revenu sur les enjeux de cette COP pour les pays du monde, mais particulièrement pour le Bénin. Il a également rappelé les deux importantes notions qui sont au cœur de cette rencontre planétaire, à savoir l’adaptation et le financement des pertes et préjudices.
Selon lui, le Bénin n’est pas un pays émetteur, mais est vulnérable au changement climatique. L’enseignant à l’Epac en a profité pour souligner quelques efforts faits par le pays dans sa lutte et sa contribution contre les effets du changement climatique. « Le Bénin a enregistré depuis 2016 des progrès au nombre desquels, la réduction des gaz à effet de serre, ce qui lui vaut désormais une place sur la liste des pays qualifiés de ‘’puits de carbone’’ », a-t-il fait savoir. Et avec ces efforts, « Nous sommes en droit face aux pays pollueurs, de pouvoir exiger la réduction des émissions de gaz à effet de serre, parce qu’à partir de 3°, il n’y a plus d’adaptation possible. En dehors de l’atténuation de ces gaz, il faut forcément l’adaptation pour augmenter la résilience des populations. Pour le Bénin, c’est un enjeu de taille et il faut mobiliser les attentions et les ressources autour, pour que la cagnotte au niveau du fonds d’adaptation et du fonds vert pour le climat, on puisse l’augmenter et permettre au Bénin de développer aussi des projets», insiste Martin Pépin Aïna.
L’autre élément qui retient l’attention de cette édition de la COP, ce sont les finances thématiques. Et l’universitaire rappelle qu’il y avait une promesse de 100 milliards de dollars de la part des grandes puissances, seulement que les objectifs fixés ne sont pas atteints. Et pour la première fois, les parties prenantes à cette convention cadre des Nations-Unies sur le climat ont accepté qu’on intègre les pertes et préjudices pour désormais parler des dommages créés par le dérèglement climatique.
Précisons que de cette rencontre au sommet qui a démarré le 6 Novembre dernier prend officiellement fin le 18 Novembre.
