Après deux semaines d’hospitalisation dans une clinique de Barcelone en Espagne où il vivait depuis des années, l’ancien président de la République d’Angola José Eduardo dos Santos est décédé dans la matinée du 8 juillet 2022 à 79 ans, des conséquences d’un arrêt cardiaque survenu le 23 juin dernier. Celui que certains ont surnommé « le parrain » a pris sa retraite politique en 2017 en cédant le fauteuil présidentiel à João Lourenço, l’actuel chef d’Etat du pays. L’homme reste une figure fondatrice et controversée de cette ancienne colonie portugaise qu’il a dirigée pendant 38 ans.
Ancien président du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), José Eduardo dos Santos avait la réputation d’être un homme discret. A 37 ans, il accède à la magistrature suprême de son pays en 1979 après le décès de son mentor et premier président angolais António Agostinho Neto Kilamba.
Depuis, l’illustre disparu avait réussi à se maintenir au pouvoir tout en contrôlant l’ensemble des institutions du pays. Peu à peu, il a su relever l’Angola qui sortait de près de 20 années de guerre civile et l’a positionné comme un partenaire économique indispensable pour les pays occidentaux. C’est d’ailleurs sous son règne que l’Angola est devenu le 2e pays producteur du pétrole sur le continent africain.
Malgré tout, José Eduardo dos Santos laisse derrière lui un héritage controversé car, depuis son retrait de la scène politique de son pays, l’ancien président et certains de ses proches ont été visés par de nombreux soupçons de corruption massive.