Au Burkina Faso, après 3 semaines d’interruption pour répondre à une question de constitutionnalité, le procès des assassins suspectés de l’ancien président Thomas Sankara a repris ce 22 mars 2022. Selon des informations rapportées par Rfi, les avocats de la défense ont avancé dans leur plaidoirie, dernière ligne droite avant le délibéré. Et ceci, 35 ans après la mort du capitaine panafricaniste. Toujours selon Rfi, il était question dans les plaidoiries de décrédibiliser les témoins à charges qui ont comparu pendant les audiences précédentes.
A l’ouverture de l’audience au tribunal militaire de Ouagadougou, les avocats du Général Gilbert Diendéré, ex-chef d’Etat-Major particulier de l’ancien président Burkinabé Blaise Compaoré, ont insisté sur deux points sur lesquels s’appuieront la défense, à savoir l’absence de preuves matérielles et la prescription des faits reprochés à leur client parmi lesquels : attentat à la sûreté de l’Etat et complicité d’assassinat. Aussi, ont-ils démontré la fragilité des témoignages près de 35 ans après le décès de l’ex-dirigeant de la Haute Volta Thomas Sankara. Un autre avocat d’un autre inculpé dans le même dossier, a pour sa part dénoncé une parodie de procès et l’assassinat du droit en persistant sur les valeurs morales de son client contre lequel, il ne voit aucune preuve tangible.
Rappelons que Thomas Sankara devenu icône du panafricanisme a été assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat. Le procès de ce dossier s’est ouvert le 11 octobre 2021 à Ouagadougou.