Brève | Burkina Faso : Sous la pression de la rue, la junte demande aux forces françaises de plier bagages
AWR
Le 21 janvier dernier, l’Agence d’Information du Burkina a diffusé une information selon laquelle elle indique que le Burkina Faso a remis en cause l’accord de défense qui organise la coopération militaire avec la France. Une dénonciation qui implique le retrait des forces spéciales françaises du pays. L’information a été confirmée plus tard par les autorités. La junte militaire au pouvoir a donné en effet un (01) mois aux 400 militaires de la force SABRE pour lever le camp. Cette demande n’est que l’épilogue d’une crise diplomatique qui courrait depuis plusieurs mois entre Ouagadougou et Paris. Dans une intervention à la télévision nationale locale, le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo a clarifié la situation. Ce dernier affirme que le Ministère des Affaires Etrangères a adressé une demande à Paris. « Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses. Les autorités françaises ont toujours indiqué la responsabilité des autorités burkinabé. Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. L’article 16 est clair. Au stade actuel, nous ne voyons aucune raison que la partie française ne respecte pas le terme d’un accord qu’elle a signé », a-t-il déclaré. Jean-Emmanuel Ouédraogo estime que c’est aux Burkinabè de s’engager. « C’est les Burkinabè eux-mêmes qui vont consentir le sacrifice pour la libération de notre pays, la reconquête de notre territoire et sur la refondation », a poursuivi le porte-parole du gouvernement qui précise qu’il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre les deux pays.
D’après RFI, le Quai d’Orsay (Ministère des Affaires de la France) dit avoir reçu une note verbale des autorités Burkinabé mais attend que le chef de la junte militaire aux affaires, Ibrahim Traoré clarifie la portée de ladite note. Cette demande du départ des militaires français intervient dans un contexte de relations très dégradées entre Paris et Ouagadougou.