Bénin | Religion : 1ère édition du concours œcuménique : Faryda Yasmina Djibril, promotrice de l’évènement nous en parle !

Au Bénin, un évènement inédit est en cours de préparation. Il s’agit de la 1^ère  édition du concours œcuménique qui rassemblera des chorales issues de diverses chapelles religieuses dans un challenge passionnant. Il se tient courant Août-Septembre 2023 autour du thème : « Célébrons le vivre ensemble ». Nous avons interrogé la promotrice, Faryda Yasmina Djibril qui dévoile ici les objectifs du projet et apporte quelques détails sur les conditions de participation.

AWR : Que comprendre de cette initiative ?

F.Y. Djibril : Le mot œcuménique à la base traduit le dialogue où l’universalisme. Quand on parle de concours œcuménique, c’est un concours au dialogue sous tendance religieuse, toutes religions confondues. Donc on parle avec son cœur et son âme.

D’où vous est venue l’idée d’un tel projet ?

Ce qui a vraiment frappé, c’est le fait qu’on soit dans le même pays, qu’on soit un, unis par le même Dieu que nous adorons ; et qu’on pense que deux personnes de deux religions différentes ne peuvent pas se mettre en couple. Si vous n’êtes pas du même bord religieux, les parents s’opposent à votre union et vous n’êtes pas sûrs que votre amour puisse aboutir. Si vous vous entêtez et qu’il arrivait que vous fassiez même un enfant, pensant qu’un enfant est contrat de mariage, la même famille vous divisera. On remarque aujourd’hui qu’il y a beaucoup de divorces,  de séparations, beaucoup d’enfants avec des familles reconstituées.

Quel est l’objectif visé par le concours œcuménique ?

Le concours œcuménique traduisant un caractère interreligieux sur la base de la musique, est la fédération de la religion du christianisme et l’innovation est celle de l’islam. On voudrait mettre ensemble les chrétiens catholiques évangélistes, protestants, célestes et les chorales islamiques, pour essayer de véhiculer un dialogue de paix, de cohésion afin que nous puissions faire comprendre à nous-mêmes et à nos proches, que nous sommes un, que Dieu que nous adorons est amour. Nous voulons faire passer un message à travers la musique,  parce qu’il est plus facile de véhiculer un message à un nombre important de personnes par le biais de la musique, que de faire par exemple une conférence de presse. C’est pour cela que nous avons initié le concours pour faire passer le message qui nous tient à cœur. Le concours œcuménique vise par ailleurs à mettre en valeur la richesse culturelle et  musicale du Bénin.

Combien de chorales prendront part au  concours et quand est-ce qu’il aura lieu?

Le concours réunit pour le moment les chorales du Bénin. Avec le temps, on va l’élargir à la sous-région. On n’a pas encore finalisé les inscriptions. On donnera après le nombre exact de chorales présélectionnées pour aller à la sélection. Après cette étape, nous aurons la sélection qui se déroulera sous la forme de spectacles. D’ici le 13 Août, on fera la sélection. Les chorales sélectionnées iront une semaine plus tard en quart de finale, suivront la demi-finale et la finale.  Il faut noter que la sélection et le quart de finale se tiendront à Abomey-Calavi.  La demi-finale et la finale se tiendront au palais des congrès de Cotonou. À la présélection déjà, on ira à peu près 60 chorales. À la finale, ça peut être à une dizaine, ça dépendra de la décision du jury. Je dois préciser que chaque chorale aura 4min 44 s pour prester.

Les critères de  participation !

Pour être présélectionné, il faut d’abord être d’une chorale d’une église existante réelle, être accrédité par le responsable de l’église parce que c’est un concours de chorale et non d’orchestre.

Quelle sera la récompense des meilleures chorales ?

Pour le moment, nous n’avons pas de grands moyens, on aurait voulu faire mieux, mais il faut noter que pour le premier, il y’a une cagnotte d’un million de francs cfa plus une production audiovisuelle. Le deuxième, aura une cagnotte de 700 000 FCFA plus une production audiovisuelle et  le troisième, une enveloppe de 500 000 FCFA.

Plus nous avons des sponsors, des accompagnateurs, plus nous mettrons des bons à disposition des finalistes et des gagnants. Par ailleurs, un challenge est lancé et donnera l’occasion aux participants de pouvoir joindre une chanson chrétienne et une chanson islamique. A  la fin, le meilleur empochera 20 000 FCFA.

Un appel à la mobilisation autour du concours !

J’invite toutes les chorales, toutes tendances confondues, à participer à ce concours. C’est une opportunité à leur avantage, pour véhiculer de bons messages, faire connaître leurs églises, la foi qu’elles ont pour Dieu et le message que retiendra le peuple de leurs chansons. N’oublions pas qu’au Bénin, nous sommes d’une tradition fortement culturelle et cela ne manquera pas à la finale. Je demande à tous les partenaires publics ou privés, aux autorités de bien vouloir nous accompagner pour cette noble et lourde tâche que nous nous sommes assignées.  Je souhaite que pour le 10 janvier prochain par exemple, nous puissions être associés à l’organisation ; ce serait un beau spectacle.