Bénin | Musique : 20 ans après le drame du stade de l’amitié, Koffi Olomidé effectue son come-back à Cotonou et rend hommage aux victimes
Louis TOSSAVI
La vedette de la musique congolaise Antoine Christophe Agbepa Mumba, de son nom d’artiste ‘Koffi Olomidé’ était récemment à Cotonou, 20 ans après son dernier concert au stade de l’amitié qui a tourné au drame. Pour rappel, le 3 mai 2003 quelques minutes avant que la star ne monte sur le podium pour sa prestation, une bousculade meurtrière est survenue dans les tribunes de cette enceinte sportive et occasionné la mort d’environ 17 spectateurs.
L’artiste est donc revenu à Cotonou pour à nouveau saluer la mémoire de ces derniers et témoigner sa compassion à leurs familles. Durant son séjour au Bénin, Koffi Olomidé accompagné de quelques membres de son staff, a notamment assisté à une messe pour le repos des âmes des victimes et a inauguré un mausolée au cimetière PK 14 pour les immortaliser. « Quand les gens viennent dans un stade parce qu’ils m’aiment pour écouter de la bonne musique et qu’ils perdent leur vie, je ne peux pas rester indifférent. J’ai vécu avec ça pendant vingt (20) ans. J’ai demandé pardon aux familles mais ça ne suffisait pas. Ma conscience m’obligeait à venir, c’était le bon moment. Aujourd’hui pour moi c’est comme un jour béni. », a déclaré Koffi Olomidé à son arrivée à Cotonou.
L’artiste est également revenu sur les circonstances du drame du 3 mai 2003. « Je n’étais pas encore au stade, j’étais encore à l’hôtel au moment du drame. C’est maintenant qu’on vient de m’expliquer exactement ce qui s’est réellement passé. Je n’étais pas encore au stade quand on n’est venu m’annoncé qu’il y a 17 personnes qui ont perdu leur vie », souligne l’artiste congolais.
Avant de partir de Cotonou, Koffi Olomidé a été reçu par plusieurs personnalités, en particulier le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola. Tous les deux se sont entretenus sur des projets visant à promouvoir les industries culturelles et créatives (ICC) dont la musique en Afrique et au Bénin. Il a été aussi question durant cette audience du développement de l’identité de la musique béninoise pour sa labellisation et son exportation sur le plan africain comme international.