La 45e session de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) s’est ouverte le 11 septembre dernier à Riyad en Arabie Saoudite et a pris fin le 25 septembre. Au cours des travaux de cette rencontre internationale, plusieurs biens ont été inscrits au patrimoine mondial de cette institution onusienne. Au nombre de ceux-ci on peut citer le ‘’Koutammakou’’. C’est un vaste territoire transfrontalier de 271 826 Ha dont 240 658 Ha (côte béninois) auquel appartiennent les Tata Somba, inscrits par le Togo en 2004 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il se caractérise par un aménagement du territoire original dont l’habitat est appelé ‘’takienta’’.
Le ‘’Koutammakou’’ se distingue par son architecture traditionnelle composé de Tata Somba et des espaces naturels auxquels sont associées des pratiques socioculturelles. Cette richesse patrimoniale bénéficie de l’attention des autorités béninoises qui ambitionnent de mettre en valeur les potentialités touristiques dont regorgent les différentes localités du pays. « L’approbation de cette extension par la 45e session du Centre du patrimoine mondial vient confirmer la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce bel espace culturel, faisant du ‘’Koutammakou’’ béninois, une véritable destination touristique », se réjouit Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin. Selon l’autorité, cette inscription du ‘’Koutammakou’’ vient renforcer l’offre touristique de la partie septentrionale. Après les palais royaux d’Abomey, le parc W et le Guèlèdè, le Bénin se dote ainsi d’un quatrième label de l’UNESCO.
Il importe de souligner qu’en dehors du ‘’Koutammakou’’, d’autres sites de pays africains ont été labélisés par l’UNESCO. Il s’agit du massif forestier d’Odzala Kokoua au Congo, des forêts sèches du Madagascar, du Gedeo en Ethiopie et l’Île Djerba en Tunisie.
Et selon l’architecte camerounais Lazare Eloundou Assomo, actuel directeur du patrimoine mondial à l’UNESCO, c’est une dynamique qui semble être lancée. « On voit que cette session du comité va devenir une référence pour les prochaines années pour l’Afrique », a-t-il confié à nos confrères de RFI.