Au Bénin, les personnes vivant avec un handicap exigent de la part des autorités un quota en ce qui concerne le recrutement dans la fonction publique pour leur plein épanouissement. Elles ont récemment eu l’occasion de porter de vive voix cette doléance au président Patrice Talon. C’était lors d’une rencontre tenue à la Marina à la veille du nouvel an.
Selon Théophile Tawéma, malvoyant et président de l’Association des Scolaires et Etudiants Handicapés du Bénin (ASEHB), en licence 3 au Département des Sciences du Langage et de la Communication (DSLC) de l’Université d’Abomey-Calavi, ses pairs et lui semblent être oubliés par les dirigeants dans leurs politiques de développement. Ce qui le pousse à s’adresser au premier citoyen béninois en ces termes : « Monsieur le président, qu’est-ce que vous comptez faire afin que les handicapés soient recrutés dans la fonction publique ? Que faire afin de forcer la main aux patrons d’entreprises pour qu’ils puissent nous recruter également ? ».
En réponse à ces questions, l’actuel locataire de la Marina a reconnu qu’au Bénin, il n’y a pas eu jusque-là, de dispositions particulières incitatives ou même contraignantes pour permettre à la société de prendre en compte les personnes en situation de handicap dans leur existence globale et cela est un déficit grave qui n’a que trop duré. « Nous donnerons l’obligation de vous faire recenser, de vous faire postuler et de faire un suivi tout particulier des postulants à la fonction publique. Nous allons mettre en place un dispositif pour faire le suivi de vos demandes d’insertion », a promis Patrice Talon.
Mais au-delà de ces promesses, cette couche vulnérable de la société attend des mesures concrètes.