L’espace artistique et culturel « Le Centre » a offert au public dans le cadre de son programme intitulé ‘’Wa cinéma’’ ce 1er Avril 2022, la projection du film « Wùlu » du réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly. Il s’agit d’un long métrage qui raconte une histoire réelle au centre duquel se trouve Ladji, un jeune rabatteur devenu narcotrafiquant.
Tous les premiers vendredis du mois, il est sélectionné et projeté sur écran géant au profit des populations, un film de réalisateurs africains. C’est à travers le programme ‘’Wa cinéma’’ soutenu par l’Institut français du Bénin à travers son initiative « Cinémas du Monde, Cinémas d’Afrique ».
En effet le 1er Avril, les cinéphiles venus en grand nombre ont eu droit en exclusivité à la projection du film « Wùlu » du réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly. « Wùlu » qui signifie ‘’chien’’ en bambara une langue malienne, raconte une histoire réelle qui s’est produite au Mali en 2012. Au centre de celle-ci se trouve un jeune chauffeur de bus de 20 ans, Ibrahim Koma surnommé Ladji. Il travaille dur à Bamako comme rabatteur auprès de son patron.
Ce dernier lui refuse une promotion qu’il estime avoir largement méritée. Il fait alors la connaissance de Driss un trafiquant de drogue et à contrecœur, décide de se lancer dans le trafic de ce produit afin de sortir sa sœur Inna Modja appelée ‘’ Aminata’’ dans le film, de la prostitution. Mais il a mal fini et tout s’est soldé par un suicide.
En proposant ce film en diffusion, les responsables du Centre ont voulu sensibiliser surtout le jeune public sur les conséquences du trafic de drogue et le conscientiser. « Cette réalité qui parle des narcotrafiquants n’est pas spécifique au Mali. Nous avons voulu montrer tout ce qui peut se tramer derrière ce trafic, et surtout leur dire que ce n’est pas une bonne chose », explique Salinas Hinkati, coordonnateur du programme ‘’Wa cinéma’’.
Des films sélectionnés suivant des critères bien définis
Pour Salinas Hinkati, l’objectif visé à travers ces soirées cinéma est de raviver la culture cinématographique chez les Béninois. Il ajoute que grâce à cette initiative, le public renoue le lien avec le 7e art. Il précise par ailleurs que les films sont sélectionnés suivant des critères bien définis. « D’abord les films doivent être réalisés par des auteurs africains en lien avec les réalités du continent. Ensuite, ils doivent véhiculer un message », a-t-il indiqué.
Effectivement, devant le grand écran du Centre ce 1er Avril, les cinéphiles ont cerné le message que véhicule « Wùlu » qui a fait salle comble lors du 25e festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Certains ont même fait part de leur satisfaction après la projection. « C’est un bon film, bien structuré. L’acteur principal a parcouru la majorité des pays de la sous-région. On a pu avoir une idée de comment le trafic se fait à chaque étape », confie Dahoué Bertrand. Marielle Iko tire pour sa part des leçons de « Wùlu » et profite pour appeler à une prise de conscience face à ce qu’elle qualifie de drame. « Je retiens de ce film que l’argent ne fait pas le bonheur. Je demande à tous ceux qui empruntent parfois des chemins tordus pour se faire de l’argent, d’évaluer d’abord les risques avant de se lancer », a-t-elle conseillé.