Art | Dialogue interreligieux : Un artiste brésilien réalise une fresque murale pour la culture de la paix

Une nouvelle œuvre d’art attire tous les regards dans la ville de Cotonou depuis quelques jours. Il s’agit d’une fresque réalisée contre le mur du port autonome de Cotonou. Ladite enceinte portait déjà des signatures de graffiti à quelques encablures de la célèbre statue de l’amazone et du palais de la Marina. L’œuvre réalisée par l’artiste brésilien Eduardo Kobra, spécialiste des fresques monumentales a été dévoilée il y a quelques jours au public.

A cette heureuse occasion, le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a décrit le chef d’œuvre comme étant une contribution de l’artiste à l’ambition des autorités de faire de ce mur, un lieu emblématique d’expression du « Street Art » en Afrique, où cohabitent les plus grandes signatures du monde en matière de graffiti. Il s’agit surtout de produire par les œuvres réalisées, un narratif conforme à l’identité, à l’histoire et à la culture de cohabitation pacifique.

Le graffeur brésilien a pu matérialiser cette œuvre historique pour informer de la coexistence pacifique qui caractérise les religions au Bénin. « …J’ai fait mes recherches et j’ai compris que le Bénin est une nation qui repose sur les piliers de la liberté religieuse et/ou différences croyances coexistent pacifiquement. J’ai peint 12 personnes chacune représentant des religions différentes. Ces gens ont le dos tourné et ils regardent tous le ciel en se tenant les uns et les autres. Et c’est ainsi que cela doit être. Marcher ensemble, parce que c’est la seule façon d’avoir un monde meilleur », a expliqué Eduardo Kobra.

Au cours de la cérémonie de dévoilement de cette murale le message central a été qu’au Bénin, toutes les religions sont respectueuses les unes les autres et donnent à voir des scènes d’ouverture et de tolérance. « Les adeptes de tous les cultes sont mis en scène ici en se côtoyant, en dialoguant », poursuit Jean-Michel Abimbola.