Madagascar est ouvert sa campagne de letchis en décembre passé. Le dernier produit de rente d’exportation qui marque la fin de l’année. Les principales villes productrices du fruit dans le pays se trouvent le long de la côte est. Sur une bande littorale de 650 kilomètres, partant de la région Atsimo Atsinana jusqu’à l’Analanjirofo. La ville de Tamatave, le Grand Port, a abrité pour cette édition le guichet unique de l’exploitation. Les responsables ont enregistré plus de 400 collecteurs dès la première journée d’ouverture sur les 1170 agrées. Madagascar projette exporter 18 000 tonnes du fruit vers des pays comme la France, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique… Cette fois-ci, le prix plancher a été fixé à 1 300 ariary, soit dans les 0,2 dollars, le kilo auprès des producteurs. Tandis que sur le marché local, le « garaba » de 25 kilos coûte en moyenne 20 000 ariary, soir 5 dollars et quelques poussières. Des prix qui varient ensuite selon l’éloignement des villes par rapport aux régions productrices. En somme, la Grande Île garde encore son statut de premier exportateur de letchis vers l’Europe. Cependant, les Etats–Unis et le Japon sont aussi des acheteurs fidèles du fruit rouge. Sa particularité est que 75 % de la production proviennent « d’arbre poussant naturellement ». Sans aucune intervention humaine donc. Le reste est le fait de planteurs/producteurs. La totalité de la production annuelle est estimée à 100 000 tonnes par saison. La quantité exportée est donc minime, sans oublier le marché local. Depuis la côte Est, le letchi atteint toutes les régions du pays, Antananarivo, Tamatave, Antsirabe… sont les villes les plus consommatrices. A la fin de la campagne, les habitants des villages ou villes productrices de letchi redoutent le retour de manivelle de la campagne. Les fruits invendus sont laissés à l’abandon, générant des pollutions monstres. Un fléau que les responsables tentent de contrer depuis seulement quelques années, appuyés par des associations locales.
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