Le Mali a annoncé le 15 mai, son retrait du G5 Sahel et de la force militaire anti-djihadiste. D’après plusieurs sources, ce retrait de Bamako de cette instance serait une protestation contre ses partenaires qui refuseraient de le laisser accéder à la présidence tournante de l’organisation comme convenu dans les accords de création.
En effet, une conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel prévue à Bamako en février dernier devrait consacrer le début de la présidence Malienne de l’instance. Malheureusement 3 mois après, cette réunion qui devrait consacrer le passage de témoin entre le Tchad et le Mali n’a toujours pas eu lieu.
Dans un communiqué rendu public le 15 mai dernier, les autorités de la junte militaire au pouvoir ont déploré ce fait et ont accusé certains pays membres du G5 Sahel sans les citer, d’être les instigateurs de ce refus. « L’opposition des pays du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres visant désespérément à isoler notre pays. De cette situation, le gouvernement de la République du Mali en déduit une perte d’autonomie, l’instrumentalisation, un dysfonctionnement grave des organes du G5 Sahel notamment la conférence des chefs d’Etat et le secrétariat exécutif dont le programme de travail annuel et le budget 2022 ne sont toujours pas adoptés par le Conseil des Ministres de l’Institution», a déclaré Abdoulaye Maïga, ministre malien de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement de transition sur BBC-Afrique. En réponse, le pays a décidé de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel y compris la force conjointe.
Rappelons que le G5 Sahel est une institution créée en février 2014 avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Il a pour objectif de mener une lutte commune et efficace contre les percées djihadistes dans les pays membres.