Après avoir ravagé d’est en ouest la Grande Île entre le 21 et 23 février, le cyclone Freddy a repris des forces à sa sortie dans le canal de Mozambique, causant d’énormes dégâts humains et matériels au Mozambique et au Zimbabwe.
Depuis le 6 février, il menace le sud–ouest malgache avec des vents forts allant jusqu’à 140 km/h, et de nouveau classé en cyclone tropical. Et le bilan vient déjà de tomber. Selon le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes, quatre décès sont comptés.
Tandis que ce retour en force de Freddy a généré plus de 15 200 sinistrés, notamment dans les communes de Tuléar I et Tuléar II. Il s’agit d’un bilan provisoire. Il faut préciser que le sinistre n’entrera pas dans les terres mais effleurera les côtes.
Le premier passage au mois de février, a déjà coûté 7 vies et occasionné plus de 78 700 sinistrés. Pour ce premier passage, ce sont les régions du sud–est et du centre du pays qui ont été les plus touchées. Le 7 février, la météorologie a annoncé que le phénomène climatique était en train de s’éloigner de la côte–ouest et pourrait refaire son entrée au Mozambique.
Face à ce double sinistre, l’Etat malgache tente de mettre les bouchées doubles. Deux jours après le premier passage de Freddy dans le sud–est, Andry Rajoelina, le président de la République est descendu sur place.
Apportant des vivres et des semences, dans une région qui a connu les affres de Batsirai et ses 250 km/h de rafales en 2022. Il est maintenant attendu à Tuléar et toutes les zones touchées de l’ouest et sud–ouest de Madagascar.
Aux dernières nouvelles, au moins deux barrages ont rompu, des dizaines de villages se retrouvent actuellement sous les eaux. Les secours s’organisent, mais ils risquent d’être débordés à moins d’un appui venant du pouvoir central.
Le bilan pourrait donc encore s’alourdir dans les jours à venir.