Les 49 soldats ivoiriens accusés de vouloir porter atteinte à la sureté de l’Etat malien et jetés en prison à Bamako depuis juillet dernier, sont libres de leurs mouvements. Ils ont été graciés le 06 janvier dernier par le chef de la junte malienne Assimi Goïta. Ceci vient mettre fin à une longue période de bras de fer entre Bamako et Abidjan, de tractations entre plusieurs pays, institutions et personnalités du continent africain. Tout ceci a été concrétisé grâce à la médiation du président Togolais Faure Gnanssigbé. « Son excellence Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’Etat a accordé sa grâce avec remise totale de peine aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne », a déclaré dans un communiqué lu à la télévision nationale Abdoulaye Maïga, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement du Mali.
Dans le même communiqué, le gouvernement malien dit son attachement à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région en particulier avec la Côte d’Ivoire. Cette grâce présidentielle qui a permis aux militaires prisonniers de retrouver leurs familles, est la conséquence de la dynamique créée le 22 décembre dernier par la visite à Bamako d’une délégation ivoirienne et de la signature d’un mémorandum. « C’est un soulagement pour le peuple ivoirien, le peuple malien et tous les peuples ouest-africains. Maintenant nous pouvons tourner cette page pour construire ensemble une paix durable entre nos peuples et nos pays. C’est pour le bonheur de toute la région ouest africaine. Par la grâce présidentielle, c’est le début du processus de réconciliation. Les peuples maliens et ivoiriens vont se retrouver comme dans le passé pour construire ensemble leur avenir commun », a laissé entendre Serge Robert Dussey, ministre togolais des Affaires Etrangères.
Rappelons que des 49 soldats ivoiriens, trois (03) soldates avaient déjà libérées en septembre dernier. Les 46 restants sont rentrés en Côte d’Ivoire juste au lendemain de la grâce présidentielle.