Environnement | Préparatifs de la Cop 15 sur la biodiversité : Des discussions achevées en queue de poisson à Nairobi
AWR
Nairobi la capitale du Kenya a accueilli du 21 au 26 juin 2022, une réunion d’experts, chercheurs, universitaires etc. des 195 Etats réunis au sein de la convention des Nations-Unies pour la biodiversité biologique. Cette grande rencontre, la 4e du genre sert de préparatifs pour la Conférence des Parties (Cop 15) sur la biodiversité prévue pour la fin de cette année 2022 à Montréal au Canada.
Durant 6 jours, les participants ont mené d’intenses négociations, sans pouvoir finaliser le texte qui servira de base à la Cop 15. Selon des informations rapportées par RFI, quelques parties du texte ont fait l’objet de désaccords. Et pour cause, certains pays ont introduit de nouveaux éléments, alors que Nairobi devait servir à épurer le document.
Mais au-delà du document, l’autre point de divergence concerne le financement de la préservation de la biodiversité. Des pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud, le Cameroun ou encore l’Égypte ont souhaité que les plus riches fournissent 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, aux pays en voie de développement, ce qui a créé une division Nord-Sud.
Pour certains participants, la rencontre de Nairobi a été une perte de temps. C’est du moins l’avis de Brian O’Donnell, directeur de l’organisation ‘’Campaign for Nature’’. « La majeure partie du temps avait servi à des chamailleries techniques, laissant les décisions majeures irrésolues », fait-il savoir à l’Agence France Presse (AFP). Arnaud Gilles, chargé de diplomatie environnementale au sein du Fonds mondial pour la nature a exprimé sa désolation. « Pour nous c’est une déception. Les progrès sont très limités. Dans l’ensemble, le texte n’est pas du tout prêt à être adopté, déjà dans sa forme, et encore moins dans son contenu parce qu’il n’est pas du tout ambitieux à ce stade », a-t-il déclaré.
D’autres trouvent par contre que des avancées ont été notées au Kenya. « En termes de résultats tangibles, on a deux cibles qui sont finales, en texte plein…Ce qu’il faut apprécier c’est que pour toutes les autres cibles, il y a énormément de progrès qui ont été faits », a laissé entendre Basile Van Havre, co-président des négociations.
Selon l’Union Internationale pour la conservation de la nature, plus de 40.000 espèces animales et végétales sont menacées de disparition. Il faudra donc que tous les pays de la convention des Nations Unies pour la biodiversité biologique se donnent la main pour leur assurer leur préservation.